Communiqué collectif des personnels et usagers de l’IUFM de Basse-Normandie
Pour une formation professionnelle universitaire digne de ce nom
Dans un contexte de renouvellement important de la profession, l’avenir de notre système éducatif dépend des conditions de formation et des modalités de recrutement des enseignants.
Actuellement les lauréats aux concours ont une année de formation professionnelle en alternance. Ce ne sera plus le cas à la rentrée 2010 : 16 000 postes stagiaires vont être supprimés. Les sites d’Alençon et Saint Lô sont menacés de fermeture.
Aucun dispositif ambitieux d’accompagnement financier des étudiants n’est mis en place pour compenser l’allongement de la durée des études, écartant ainsi de nombreux étudiants issus des catégories sociales les moins favorisées de ces métiers.
L’articulation proposée entre concours et masters s’oppose à l’élévation du niveau de qualification en rendant ingérable l’année de master 2 pour les étudiants qui devront mener de front préparation des épreuves, mémoires de recherche, validation du master et éventuellement stage en responsabilité.
Des lauréats au concours peuvent se retrouver devant des élèves sans avoir bénéficié de stages ni de formation professionnelle.
Les IUFM sont cantonnés à l’éventuel encadrement des stages alors qu’ils constituent une composante essentielle de l’université au rôle, à l’expertise et aux compétences avérées, sur la formation initiale et continue des enseignants .
Parce qu’enseigner est un métier qui s’apprend, les personnels et usagers de l’IUFM de Basse-Normandie demandent donc le retrait des décrets concernant la formation des enseignants et des textes d’application déjà publiés et l’ouverture indispensable de réelles négociations.
Ils poursuivront leur mobilisation notamment lors de la journée nationale du 15 décembre pour obtenir une réelle réforme de la formation des enseignants qui permette une véritable formation professionnelle des futurs enseignants.
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